André KERTESZ
Ce photographe nous a été présenté par Catherine lors de la séance du 1er octobre 2021.
ANDRE KERTESZ
1894-1985
Budapest – Paris – New York
Bibliographie :
– André Kertész, par Noël Bourcier, 2001, rééd. 2006, Phaidon, Paris.
– André Kertész, Michel Frizot / Annie-Laure Wanaverbecq, éd. Hazan / Jeu de Paume, 2010, Paris.
Repères biographiques :
Budapest : 1894-1925 :
– 1894 : Naissance le 02 juillet, à Budapest, Empire austro-hongrois.
– Famille juive de classe moyenne, petit commerce (père libraire, mère salon de thé).
– Un frère aîné (5 ans de +), un frère cadet (3 ans de -).
– 1909 : Au décès de son père (tuberculose), André, 15 ans, élevé dès lors par sa mère et son oncle, entame des études commerciales.
– 1912 : Employé à la Bourse du Commerce de Budapest.
– 1912 : 1er appareil photo, offert par sa mère ; il shoote son entourage, son quotidien, son frère cadet.
– 1914-1918 : 1ère Guerre Mondiale : il est volontaire pour le Front, et continue de shooter (le quotidien des soldats).
– 1915 : Gravement blessé, il continue de shooter ; un autre appareil photo lui a été envoyé par son frère cadet et sa mère.
– 1918 : A la fin de la Guerre, il retrouve un emploi à la Bourse du Commerce de Budapest.
– 1919 : Rencontre d’Elisabeth Sali, + jeune que lui : son grand amour.
– 1925 : Pas de perspectives d’avenir, Empire austro-hongrois démantelé, nouveau régime pas favorable aux Juifs = décision de partir à Paris (communauté hongroise à Paris, et Berlin, mais André ne parle pas allemand) sans Elisabeth, qui devrait le rejoindre lorsque tout sera stabilisé.
Paris : 1925-1936 :
– 1925 : Arrivée à Paris : visa de « photoreporter » ; un appareil photo supplémentaire.
– André fréquente le cercle d’émigrés hongrois de Paris, les milieux artistiques d’Avant-Garde, et obtient des commandes de différents magazines en tant que photographe indépendant. Il shoote beaucoup.
– André initie le futur Brassaï (Jules Halasz) à la photo ; de même pour Rogi André (Rozsa Klein) qui devient son épouse en 1928 (brève union de 2 ans, divorce en 1932).
– 1928 : André s’offre un Leica tout juste commercialisé. Il devient collaborateur régulier du magazine Vu.
– 1931 : Elisabeth le rejoint.
– 1933 : Mariage avec Elisabeth le 17 juin. Décès de sa mère le 28 juin. Publication de son 1er livre.
– 1934 : Impression de végéter. De nombreux compatriotes quittent Paris pour Londres ou les USA.
– 1936 : Après avoir obtenu un contrat avec l’agence américaine Keystone, il part pour New York.
New York : 1936-1985 :
– 1936 : André et Elisabeth (qui travaille pour un labo cosmétique) arrivent à New York en octobre.
– 1937 : Rupture du contrat avec Keystone (qui avait fourni les visas) et demande de naturalisation.
– Jusqu’en 1944 : Travail de photographe sans passion, pudibonderie américaine, obstacle de sa nationalité d’origine.
– 1944 : Naturalisation d’André et Elisabeth.
– 1945-46 : Contrat d’exclusivité avec le magazine Vogue, reconduit d’année en année, sans passion.
– 1952 : Achat de son appartement new yorkais (avec balcon, au 12ème étage) pour son point de vue.
– 1957 : Décès de son frère aîné.
– 1961-62 : Ne reconduit pas son contrat. Reprend contact avec son petit frère installé en Argentine.
– 1962-63 : Redécouverte de ses plaques et négatifs. Nouvelle créativité. Reconnaissance.
– 1977 : Décès d’Elisabeth d’un cancer, le 21 octobre. Regain d’activité.
– 1978 : Création à New York de la Fondation André et Elisabeth Kertèsz.
– 1984 : Donation de ses archives photographiques à la France.
– 1985 : Dernier voyage en Argentine (expo perso à Buenos Aires), où son petit frère est inconscient (victime d’AVC), et retour à New York, usé.
– 1985 : Décès le 28 septembre.
« A chaque fois que Kertész déclenche, je sens son cœur battre »
Henri Cartier-Bresson
– Sentiment.
– Solitude, isolement.
– Géométrie, graphisme ; ombres ; nocturnes.
– Distorsions ; portraits décalés.
– Vues en plongée ; recadrages.
Photos extraites du livre “…..” Utilisation commerciale non autorisée.
« J’interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois, mais ce que je ressens » André Kertész